La Promotion de la Santé

LA SANTÉ DE MON ENFANT

Le sommeil


Le sommeil est indispensable, on ne peut pas vivre sans dormir et la privation de sommeil a des conséquences néfastes pour la santé.

 

À quoi sert le sommeil ?

 

Le sommeil est essentiel au développement de l’enfant.

Le sommeil est un besoin fondamental de l'enfant. Il lui assure un bon développement physique, psychique et cognitif.

Un sommeil de bonne qualité est donc essentiel au développement de l’enfant et l’aide dans ses apprentissages. Pendant qu’il dort, l’enfant consolide tout ce qu’il a appris dans sa journée.

 

Dormir suffisamment permet à votre enfant :

 

    • De bien se développer sur le plan physique ;
    • De renforcer ses apprentissages ;
    • De renforcer ses capacités de mémorisation ;
    • De se concentrer davantage et plus longtemps ;
    • De mieux gérer ses émotions ;
    • D’être en forme pendant la journée ;
    • De sécréter l’hormone de croissance : le cortisol, l’insuline ;
    • De renouveler ses cellules ;
    • De renforcer son système immunitaire.

 

À l’inverse, ne pas dormir suffisamment peut nuire à sa santé, affecter sa mémoire, son raisonnement logique, son comportement et sa capacité à gérer ses émotions.

 

Il existe des difficultés de sommeil comme l'insomnie, et des pathologies du sommeil, comme le syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS), pour lesquelles il est nécessaire de consulter un médecin.

Les troubles du sommeil touchent 25 à 30% des enfants de moins de 6 ans.

 

Éduquer au sommeil :

 

Combien de temps doit-on dormir selon l’âge ?

Chacun a besoin d’un temps qui lui est propre, qu’on peut évaluer en allant se coucher quand on a sommeil, le soir, sans résister et en se réveillant naturellement le matin.

 

Besoins moyens, mais cela peut varier d’une personne à une autre :

 

    • Entre 4 et 5 ans : de 11h ½ à 12h
    • Entre 5 et 6 ans : 11h à 11h ½
    • Entre 6 et 11 ans : 10 à 11h
    • À partir de 11 ans : 9 à 10h
    • Adulte : 7h ½ à 8h

 

Les cycles au cours d’une nuit de sommeil :

 

Le besoin de sommeil survient généralement chaque soir à la même heure, annoncé par une sensation de fatigue, de faible activité mentale, de froid. Si on se couche à ce moment-là, le temps d’endormissement est généralement court (moins de 10 minutes).

Nous nous endormons en sommeil lent, sommeil lent qui va durer en moyenne de 1h10 à 1h 40. D'abord sommeil lent léger puis progressivement de plus en plus profond, le plus réparateur.

À la fin de cette phase, nous passons en sommeil paradoxal pour 10 à 15 minutes.

Une nuit complète représente l'enchaînement de 4, 5 ou 6 cycles de ce « train ». La fin du sommeil paradoxal est marquée par une phase de pré-éveil très courte, insensible pour un dormeur normal, mais où l'éveil serait très facile. Puis, si aucune stimulation particulière ne le tire du sommeil, le dormeur enchaîne un nouveau cycle.

 

Connaître les facteurs favorisants le sommeil :

 

    • Se donner un peu de temps calme avant de dormir : lire ou écouter une histoire, une berceuse, une musique douce.
    • Essayer de penser à des choses agréables.
    • Pour le petit enfant, disposer d’un objet familier (« doudou »), qui rassure et facilite la séparation d’avec les adultes.
    • Ne pas repousser le sommeil quand on sent qu’il vient, ne pas attendre pour aller se coucher.
    • Veiller à une température adaptée de la chambre : aux alentours de 18°.
    • La qualité du sommeil est favorisée par une atmosphère calme, silencieuse.
    • NE PAS PASSER DU TEMPS SUR UN ECRAN AVANT DE DORMIR : écrans, tablettes, ordinateurs, téléphones portables… ont des conséquences néfastes sur le sommeil.

 

La sieste est particulièrement utile chez l’enfant jusqu’à 4 ans. Plus tard, selon l’état de fatigue, elle peut être nécessaire. Il peut s’agir d’une véritable sieste ou d’une pause réparatrice : lecture, jeux calmes, dessin sans contrainte…

 

L’alimentation peut jouer un rôle sur le sommeil :

 

    • Manger suffisamment et pas trop avant de dormir.
    • Les sucres lents qu’on trouve dans les féculents (pain, pâtes, pommes de terre, riz…) ont tendance à favoriser l’endormissement, alors que les protéines (viande, œufs, poissons) ont plutôt tendance à maintenir la vigilance.
    • Éviter les boissons excitantes : café, thé, boissons à base de cola.

 

Les exercices physiques peuvent favoriser le sommeil : à condition qu’ils ne soient pas trop intenses et qu’ils ne soient pas pratiqués trop près de l’heure du coucher.

 

Utilisation des écrans :

Depuis une quinzaine d’années, internet a révolutionné nos vies… et celles de nos enfants qui se sont rapidement emparés de ces nouvelles technologies pour apprendre, jouer, communiquer, etc. Pourtant doit-on laisser les enfants jouer librement avec ces outils ? Comment s’assurer qu’ils en ont un usage raisonnable qui respecte leur développement ?

 

Les effets négatifs des écrans chez les enfants :

 

Dès le plus jeune âge, il n’est pas rare de voir aujourd’hui un enfant jouer avec le smartphone ou la tablette de ses parents.

 

Pourtant, l’utilisation excessive de ces outils numériques, en particulier lorsqu’elle est trop précoce, expose les enfants à des effets négatifs : troubles de la concentration, manque de sommeil, diminution du temps passé à interagir "réellement" avec d’autres enfants, voire surpoids, dépression et addiction dans les cas les plus sévères.

 

Les parents sont souvent démunis face à l’usage qu’ont leurs enfants de ces nouveaux outils et manquent de repères sur les limites à imposer.

 

Des recommandations pour aider les parents :

 

La règle 3-6-9-12 (ans) a été proposée pour apporter une réponse simple aux questions de nombreux parents.

 

Avant 3 ans, pas de télévision ni de jeux sur tablette non accompagnés

Selon le rapport de l’Académie de médecine, un consensus scientifique se dégage aujourd’hui pour considérer que l’exposition passive et isolée à la télévision ou aux DVD n’aide pas les bébés à apprendre à parler. De façon générale, l’exposition précoce et excessive des bébés aux écrans, sans présence humaine interactive et éducative, est très clairement déconseillée.

 

Entre 3 et 6 ans, un usage pour des périodes courtes et pas de journal télévisé

Les adultes ou les enfants plus âgés peuvent commencer à sensibiliser le jeune enfant entre 3 et 6 ans au fait que les écrans simulent l'environnement réel comme quand il dessine ou joue à "faire semblant".

À cet âge, des jeux vidéo adaptés lui apprennent à se projeter dans la peau des personnages et cela contribue à le rendre moins égocentré, comme le font les jeux et les interactions dans la vie réelle.

De plus, les outils numériques peuvent avoir un intérêt pédagogique, par exemple pour commencer à apprendre à lire ou à compter.

Entre 2 et 6 ans, on peut également apprendre aux enfants à communiquer à distance avec les membres de sa famille via les outils numériques.

Attention cependant : pas de télévision ou d’ordinateur dans sa chambre, ni de tablette personnelle : le risque d’usage compulsif existe même à cet âge.

Leur usage doit se limiter à des périodes courtes et jamais pendant le repas ou avant de dormir.

Attention, pas de journal télévisé avant l’âge de 6 ans. Après cet âge, il est préférable qu’un adulte soit présent pour répondre aux questions qui pourraient survenir après la présentation d’un sujet potentiellement traumatisant.

 

Entre 6 et 12 ans, l’apprentissage des règles de l’activité en ligne

 

Entre 6 et 12 ans, l’usage pédagogique d’outils numériques à l’école ou à la maison est un progrès technologique et éducatif important. Il a été démontré que la pratique de jeux vidéo d’action améliore les capacités de concentration, de décision rapide et d’attention visuelle des enfants de 7 ans et plus.

Néanmoins, c’est souvent à cet âge que l’on rencontre les premiers effets négatifs d’une pratique excessive des écrans : manque d’activités physiques et sociales réelles, de sommeil, voire risque accru de myopie plus tard.

À cet âge, comme au précédent, il faut donc éduquer à une pratique modérée et autorégulée : établissez des règles claires sur le temps passé devant les écrans. De plus, il est essentiel de commencer à inculquer les règles liées au droit à l’image et à l’intimité, ainsi que de « booster » l’esprit critique face aux informations en ligne. Accompagnez votre enfant dans sa découverte d’internet. N’oubliez pas de paramétrer vos outils et les navigateurs pour éviter que vos enfants soient exposés à des images choquantes.

 

Enfin, les experts recommandent de ne pas laisser un enfant participer aux réseaux sociaux avant l’âge de 12 ans

Sue le sommeil de l’enfant :

https://www.one.be/public/brochures/brochuredetail/brochure/a-propos-du-sommeil-de-votre-enfant/

L’alimentation



Développer des habitudes alimentaires saines, avoir une bonne hygiène de vie associée à de l’exercice physique quotidien constituent les éléments clés d’une bonne santé.

Cependant, manger, avoir un bon équilibre alimentaire, n’est pas chose facile, et nous observons une croissance alarmante de surpoids chez nos enfants.

Afin d’éviter les risques associés à une mauvaise alimentation (obésité, risques cardio-vasculaires, ostéoporose…), voici quelques petits conseils :


    • 4 repas par jour : Déjeuner, diner, goûter et souper + 1 collation. Les besoins nutritionnels sont alors bien répartis. Le petit déjeuner apporte à lui seul 20 à 25% des besoins nutritifs journaliers, il est préférable de commencer par un petit déjeuner peu ou pas sucré.
    • Si votre enfant ne prend pas de petit déjeuner, veillez à lui en fournir un, le plus complet possible, pour la récréation. Un petit déjeuner idéal comprend une portion de produit laitier, une portion de féculent et un fruit.
    • L ‘assiette des repas principaux (midi/soir) est constituée à moitié de légumes, un quart de viande volaille poison, œufs (VVPO) et un quart de féculents.
    • Éviter de grignoter, éviter de manger trop gras, trop sucré, ou trop salé.
    • L’eau reste la boisson la plus saine pour la santé. Veiller à emporter à l’école une gourde pour bien s’hydrater toute la journée.
    • Penser à bouger pour rester en santé et à maintenir une activité physique régulière


Liens :

http://www.province.luxembourg.be/fr/cahiers-sante.html?IDC=4368#.XqA2lJk6-Uk  (Cahier santé de la province du Luxembourg N°2)

https://www.one.be/public/brochures/brochuredetail/brochure/lequilibre-alimentaire-format-a2/

 

La continence – l’incontinence


L'énurésie.

 

L'énurésie est le terme médical pour désigner le "pipi au lit". Involontaires, ces mictions arrivent pendant le sommeil et notamment la nuit.

 

Il existe deux types d'énurésie : 

 

    • L'énurésie est dite « primaire » lorsque l'enfant n'a jamais été propre.
    • L'énurésie est « secondaire » si elle succède à une période de propreté complète d'au moins 6 mois.

 

À 7 ans, 5 % des enfants font encore pipi au lit la nuit ; à 11 ans, 2 % et à 14 ans encore 1 %.

Les chercheurs croient que des facteurs héréditaires sont peut-être en cause. En effet, un enfant dont l’un des parents a fait de l’énurésie nocturne dans son enfance a environ 25 % plus de risque d’en être atteint. Si ce sont les deux parents, le risque augmente à 65 %.

L'énurésie nocturne disparaît habituellement d'elle-même. Il y a rarement un problème médical.

 

Que faire ?

 

    • Pour l'énurésie secondaire, il est préférable de consulter votre médecin traitant pour réaliser un bilan afin d'éliminer une éventuelle infection urinaire par exemple.

 

    • Pour l'énurésie primaire :

 

    • Souvenez-vous que l’énurésie nocturne est involontaire. Montrez de la compréhension lors des petits accidents et faites preuve de patience.
    • Essayez de limiter la quantité de liquide que votre enfant boit durant la soirée.
    • Habituez-le à aller à la toilette avant d’aller au lit.
    • Placez une housse de matelas en plastique sous le drap du dessous afin de protéger le matelas.
    • Installez une veilleuse pour qu’il puisse se rendre facilement aux toilettes pendant la nuit.
    • Afin de prévenir les irritations de la peau, aidez-le à bien se laver le matin. 

 

L'encoprésie.

 

Ce sont des selles émises à un endroit non prévu pour cela (vêtement, sol, derrière le canapé) au moins une fois par mois pendant trois mois successifs par un enfant âgé de plus de quatre ans. Et ceci en dehors de toute situation pathologique (pas de diarrhée chronique, pas de traitement en cours par prise de laxatifs).

La cause principale est la constipation.

Il est important de consulter votre médecin généraliste

Les écrans, Internet, Facebook et les réseaux sociaux


La règle de 3-6-9-12 rappelle des éléments de développement de l’enfant qui donnent des repères pour grandir avec les écrans


Avant 3 ans, il n’y a pas de bon écran pour l’enfant.

Avant 3 ans, l'enfant a d'abord besoin de construire ses repères sensoriels et moteurs : dans l’espace, à travers toutes les interactions sensorielles et motrices avec l'environnement ; dans le temps, à travers les histoires qu'on lui raconte et les livres qu'il feuillette.


Avant 6 ans, l’enfant a besoin de découvrir toutes ses possibilités : il est prioritaire qu’il ait des activités engageant ses dix doigts, pour développer son habileté motrice, et surtout son cerveau.
Le risque des écrans est en effet qu’ils accaparent toute son attention, tout son temps.
Il est important dès lors d’établir des règles claires sur le temps d’écrans, d’installer les écrans dans le salon, de préférer les jeux vidéo que l’on joue à plusieurs.

Sentez-vous le droit de fixer des limites.


Avant 9 ans, l’enfant continue à mettre en place les différentes formes de son intelligence.
Internet risque de brouiller les repères qu’il est en train de se construire. Pour éviter les pièges du web, l’enfant doit notamment assimiler la distinction entre espaces intime et public.
Il est important d’installer les écrans dans le salon, de dialoguer en famille sur ce qui s’y passe et d’établir des règles claires sur le temps d’écrans.

Sentez-vous le droit de fixer des limites.


Avant 12 ans, l’enfant a besoin d’explorer la complexité du monde réel. Il a besoin d’éprouver ses relations sociales, de tester ses comportements et les réactions qu’ils suscitent, sans la distance créée par les écrans.

Il est important de privilégier les jeux en famille et entre amis, dans la même pièce, d’installer les écrans dans le salon et de continuer à établir des règles claires sur le temps d’écrans. Sentez-vous le droit de fixer des limites.

Après 12 ans

    • Le jeune adolescent peut commencer à « surfer » seul sur la toile, à condition d'avoir compris et assimilé les règles précédentes. Néanmoins, adoptez certaines règles d'usage, convenez ensemble d'horaires prédéfinis de navigation, ne laissez pas votre enfant avoir une connexion nocturne illimitée à l’Internet depuis sa chambre. S’il vous demande de supprimer toute forme de contrôle, réfléchissez bien à ce qu’il peut trouver sur Internet avant de décider que cela est acceptable.
    • Ne pensez pas qu’il est trop tard pour renforcer les limites ou apprendre à votre enfant des choses au sujet des technologies numériques. Il a beau afficher devant vous qu’il sait tout et n’a pas besoin de conseils, souvenez-vous que les jeunes sont toujours heureux que leurs parents montrent la préoccupation qu’ils ont d’eux : même si votre enfant semble refuser vos conseils, il est touché par le fait que vous lui en donniez. Prenez alors toutes les occasions possibles pour parler avec lui de ce qu’il trouve sur Internet, notamment au sujet de sa santé et de l’image qu’il a de lui-même. L’adolescence est en effet un âge où le jeune est très préoccupé de la représentation de lui qu’il donne aux autres, et c’est un âge où il est particulièrement vulnérable à des mauvais conseils concernant sa santé.
    • Discutez avec lui du téléchargement et des plagiats jusqu’à ce qu’il ait compris ce qui est légal et ce qui ne l’est pas et que la loi commune s’applique sur Internet.
    • Discutez avec lui de la manière de se conduire par rapport à des informations pénibles ou des conversations douteuses qu’il trouve sur Internet : n’hésitez pas à parler avec lui de la pornographie et du harcèlement. Quand l’enfant grandit, la protection doit s’accompagner d’un discours qui l’invite non seulement à ne pas faire certaines choses, mais aussi à mettre des mots sur les raisons pour lesquelles il doit apprendre à s’en protéger. La protection qui lui est prodiguée doit bien se garder d’opposer sa faiblesse à la force supposée de l’adulte. Mieux vaut en particulier ne jamais dire à l’enfant qu’on lui interdit de voir certains programmes « parce qu’il est encore trop jeune » et que c’est « réservé aux adultes ». On produirait l’effet exactement opposé. Dans son désir « d’être grand », l’enfant s’empresserait de regarder ce qu’on lui interdit pour se prouver à lui-même qu’il n’est pas aussi jeune que ce que l’adulte le croit !
    • Parlez avec lui des limites que vous avez posées, afin d’être certain qu’il les ait bien comprises. Etablissez un contrat (oral) sur ses engagements, et notamment sur vos exigences en matière de résultats scolaires. Le meilleur signe d’alarme d’un usage problématique d’Internet reste les résultats scolaires. Une chute brutale des notes est un indicateur qui doit être pris très au sérieux.
    • La question de Facebook doit être tranchée clairement : il est interdit avant 13 ans. Après cet âge, évitez de surveiller en cachette ce que votre adolescent y fait. C’est valable pour toutes ses activités sur Internet. Il a été montré que les jeunes dont c’est le cas s’en aperçoivent très vite et développent une stratégie de la dissimulation : ils ont plusieurs adresses courriel, changent régulièrement leur mot de passe, empruntent éventuellement l’adresse de leurs parents, et disposent de plusieurs pseudos qu’ils utilisent en fonction des situations. Ils ne se privent pas non plus de changer d’âge et de sexe sur la toile. Leurs interactions sont de courte durée, et sans lendemain. Cette attitude correspond souvent au désir d’échapper à l’emprise du contrôle parental. Il n’est pas rare en effet que leurs parents soient plutôt inquiets concernant le monde extérieur et qu’ils les aient équipés pour les contrôler. Ils trompent ainsi la vigilance parentale.
    • Refusez d’être son « ami ». C’est un piège : il ne vous dirait plus rien de ce qu’il fait en prenant pour prétexte que vous êtes censé le savoir…
    • Si vous trouvez que votre enfant passe trop de temps sur les jeux vidéo ou Internet, alors que ses résultats scolaires sont satisfaisants, vous pouvez essayer de mieux comprendre ce qu’il y fait en lui posant trois questions:
      • A-t-il pensé à faire son métier dans les professions de jeux vidéo ? Si la réponse est oui, c’est bon signe, il faut l’y aider.
      • Lui arrive-t-il de fabriquer ses propres images, et notamment des films dans ses jeux ? Si c’est le cas, il y a peu de chance que le joueur soit enfermé dans une activité de jeu exclusivement sensori-motrice, compulsive et stéréotypée.
      • Enfin, joue-t-il seul ou avec d’autres ? Le cas où le jeune joue toujours seul, surtout dans les jeux en réseau, est le plus problématique. Celui où il joue avec ses camarades qu’il retrouve la journée est le cas le moins inquiétant, car il fait alterner les rencontres réelles et les rencontres virtuelles et évolue avec son groupe d’âge. Entre les deux, il faut toujours encourager le jeune à rencontrer pour de vrai les autres joueurs avec lesquels il fait équipe dans le jeu.

 

Source : https://www.yapaka.be/ecrans

La puberté


La puberté : une étape de la vie inévitable, tant pour les adolescents que pour les parents……

 

La puberté est un moment normal du développement, où des changements du corps, de l’esprit et de la personnalité vont « bouleverser » votre vie personnelle et familiale ; la production d’hormones va transformer l’enfant en le faisant cheminer progressivement vers un adulte en devenir.

 

Bouleverser ?

Oui, mais pas d’angoisse, cela se fait progressivement.

S’il est vrai qu’il y aura des périodes désagréables, il y aura aussi des moments de découvertes, d’épanouissement et de liberté nouvelle.

 

La période pubertaire commence vers l’âge de 10-12 ans pour les filles et vers 12-14 ans pour les garçons, elle est plus ou moins longue car chaque jeune évolue à son rythme.

Les hormones se « réveillent » et sont responsables, par leur action sur le cerveau, de tous les changements corporels :

 

Chez les filles : développement corporel : taille, morphologie, naissance de la poitrine, développement des organes sexuels (internes et externes) et début des règles ; apparition de la pilosité (moindre que pour les garçons) ; transpiration plus abondante.

Chez les garçons : apparition spécifique de la pilosité, développement corporel : taille, carrure, organes sexuels (internes et externes) ; la transpiration se fait plus abondante.

 

Ces hormones « en ébullition » chamboulent aussi la façon de penser, l’humeur et la façon d’être (comportement), c’est la période pour filles et garçons (et pour les parents), du grand bouleversement…

 

Les premiers signes du réveil hormonal sont l’apparition des poils sur le pubis, ensuite sous les aisselles puis sur les jambes et éventuellement sur la lèvre supérieure (pilosité plus marquée pour les garçons avec, en plus l’apparition de poils sur le torse).

 

Concernant les filles :

 

    • Les organes sexuels externes (grandes et petites lèvres) et les seins se développent. Les seins peuvent être très sensibles, voir douloureux pendant cette période (tiraillements), c’est normal puisqu’ils se modifient. Le port d’une « brassière » au début et d’un soutien-gorge ensuite donne plus de confort surtout lors d’activités sportives.

 

    • Les hanches vont s’élargir et, oui, le corps d’enfant se transforme avec « des courbes » de femme…

 

    • Les organes sexuels internes (utérus, ovaires …) se mettent à « travailler » sous l’action des hormones spécifiques.

 

    • L’apparition de pertes blanches en est un des premiers signes, les ovaires vont faire « murir » des ovules, la paroi de l’utérus va se préparer à l’éventualité d’un bébé en s’épaississant et se vascularisant, c’est l’endomètre.

 

    • Si l’ovule n’est pas fécondé, la « partie épaissie » gorgée de sang (endomètre) va être éliminée : ce sont les règles. Elles ne sont pas régulières au début, elles peuvent êtres abondants ou non, de durée variable, douloureuses ou non : cela est différent pour chacune.

En savoir plus : Les règles c’est kwO ça ? (Mutualité chrétienne)

https://www.mc.be/media/les-regles-c-kwa-ca_tcm49-20656.pdf

 

 

Concernant les garçons :

 

    • Les organes sexuels externes (pénis et testicules) vont grandir et se développer lentement jusqu’à leur taille définitive. Les testicules vont produire le sperme.
      Le pénis et les testicules sont fonctionnels, cela se manifeste par une « activité » voulue ou non…. Pas de soucis, c’est normal !
    • À cette période la voix va muer, elle va mettre plus ou moins un an pour devenir plus grave.
    • Le corps d’enfant va se transformer environ jusqu’à 18 ans en grandissant (souvent par poussées, ce qui peut donner des douleurs surtout au niveau des jambes), il va se muscler et les épaules vont s’élargir.

 

Les hormones

Tant chez les filles que chez les garçons, elles sont aussi responsables de l’augmentation de la production de sébum : cheveux gras, boutons et points noirs en sont les désagréments, ainsi qu’une transpiration plus abondante pouvant donner une odeur corporelle plus forte.

Une bonne hygiène corporelle, alimentaire (attention aux aliments sucrés, salés, trop gras) aidera à mieux se sentir pendant cette période ingrate.

 

Tout le corps est perturbé mais aussi les pensées

 

La puberté est souvent la période ou l’image de soi est « négative », trop de ceci, pas assez cela, pas aussi beau/belle que… ; les émotions, sentiments sont aussi en ébullition et peuvent perturber, inquiéter, provoquer des changements d’humeur (« bonne » ou « mauvaise »), tout cela fait qu’on peut se sentir « mal dans sa peau ».

L’ado se transforme doucement en adulte, il n’est plus l’enfant que les parents guidaient, il devient, jour après jour, plus indépendant, avec des besoins/envies différents. Les parents doivent continuer leur rôle de protection, de soutien et l’adolescent reste malgré tout dépendant de ses parents : parents et enfants doivent trouver, chacun, une nouvelle place au sein de la famille afin qu’un nouvel équilibre s’installe.

Le respect de soi, de l’autre est primordial (ado/ado, filles/garçons, parent/enfant). Il permet de poursuivre le dialogue, d’apaiser les tensions et il aide à la construction de l’adulte en devenir.

 

Source : https://www.mc.be/actualite/articles/archives/puberte_keskec

 

Les IST, c'est quoi ?

Il existe de nombreuses infections sexuellement transmissibles (IST) anciennement appelées MST. Ce sont des maladies provoquées par des bactéries, des virus ou des parasites. Les IST sont des infections qui se transmettent lors des relations sexuelles non protégées. Toutes ces maladies sont à prendre au sérieux, un traitement est nécessaire ; dans le cas contraire, elles peuvent avoir des conséquences graves sur votre santé.


Elles peuvent devenir des maladies chroniques et même entraîner la mort. Les relations sexuelles avec de nombreux partenaires sont des vecteurs qui augmentent le risque de transmission des IST tout comme les rencontres de vacances ou une rupture amoureuse. Un seul mot d'ordre : utilisez des préservatifs ! Il existe plusieurs IST dont une plus connue que les autres : le sida. Mais il en existe bien d’autres : la syphilis, la chlamydia, l’herpès, l’hépatite B et C, la gonorrhée, les condylomes (verrues génitales).

Modes de contamination

Les IST se transmettent lors de rapports sexuels non protégés et/ou par le sang (via des seringues contaminées par exemple), par du matériel mal stérilisé (soins dentaires, endoscopie, etc.) ; lors de l’accouchement, l’enfant peut être contaminé par la mère. Dans tous les cas, le risque de transmission de ces maladies est très élevé.


Symptômes communs aux IST

Les symptômes des IST sont soit très discrets (et donc pas facilement identifiables) soit très visibles. Les IST provoquent des infections au niveau des organes reproducteurs ainsi que sur la peau autour du vagin, du pénis ou de l'anus. Certaines IST provoquent des symptômes systémiques créant des problèmes dans d'autres parties du corps. On peut donc avoir une IST sans qu'il y ait des effets visibles et donc transmettre la maladie sans le savoir.

Si vous remarquez :

    • Des écoulements anormaux/pertes provenant du pénis ou du vagin ;
    • Des sensations de brûlure en urinant ;
    • Des plaies anormales et/ou démangeaisons, principalement, au niveau des organes génitaux ; - Des douleurs au niveau des organes génitaux et/ou douleurs abdominales ;
    • Pour les femmes, des douleurs pendant les rapports sexuels,

il est possible que vous soyez infecté. Vous pouvez avoir un de ces symptômes comme vous pouvez les avoir tous. Si vous avez des doutes à la suite d’une relation sexuelle sans protection (c’est-à-dire sans préservatif), mieux vaut consulter un médecin qui procèdera à un test de dépistage ou tout autre examen utile.


C’est grave ?

Beaucoup d'IST se soignent par antibiotiques, antimycotiques …. Pour d'autres comme l'hépatite B, le papilloma virus, il existe un vaccin. Pour le sida, les traitements stabilisent les défenses immunitaires mais à ce jour on ne guérit toujours pas du sida qui reste une maladie mortelle. Les informations ci-dessus n'ont pas la prétention d'être des informations médicales, mais de vous renseigner au mieux sur les IST qui sont souvent des maladies peu connues. En cas de doute, il faut consulter un médecin ou un planning familial.

Pour des informations plus complètes, vous pouvez consulter le site : https://depistage.be/

La contraception

 

La contraception permet d’éviter la fécondation (ovule fécondé par un spermatozoïde) et donc, d’être enceinte.

La fécondation se produit au moment de l’ovulation chez la fille, en moyenne vers le 14ème jour du cycle (en fonction de la durée de celui-ci). L’ovule descend dans la trompe de Fallope et sera rejoint par les spermatozoïdes.

À savoir que la fille est fertile 2,3 jours par mois, tandis que le garçon l’est en continu. Cependant, bien connaitre son cycle n’est pas une mesure de contraception suffisante. C’est pourquoi il en existe diverses dont nous allons parler ci-dessous.

 

Avant tout, il y a plusieurs points importants dont il faut prendre conscience :

 

    • Il peut être intéressant d’emmener votre fille chez un médecin ou gynécologue au début de sa puberté, pour qu’elle puisse y recevoir les informations importantes, discuter, poser des questions et, pourquoi pas, la débuter avant que naisse une relation. Quant à votre fils, une discussion sereine avec lui peut s’avérer utile. Si vous ne vous sentez pas à l’aise avec cela, vous pouvez vous tourner vers un professionnel de la santé, ou le centre PMS de son école.

 

    • La nécessité d’entamer une contraception dès que la personne se met en couple, avant les premiers rapports.

 

    • L’utilisation du préservatif malgré la contraception. Celui-ci protège en cas de mauvaise utilisation, oubli, de la contraception, mais protège également des maladies sexuellement transmissibles ! En effet, seul le préservatif protège des IST.

(Pour plus d’infos, rendez-vous sur le site https://dépistage.be).

 

    • Insistons également sur l’importance, pour la fille, de connaitre l’utilisation et l’application du préservatif masculin. Ceci lui garantit une meilleure sécurité.
    • Le consentement bilatéral doit être présent du début à la fin. Si à un moment il y a un doute, le jeune doit pouvoir arrêter, sans culpabilité. Le plaisir n’est pas une question de performance ni de taille, mais passe avant tout par le fait d’être bien dans sa tête et dans son corps.

 

    • Lorsqu’il y a un doute par rapport à une grossesse : un test urinaire ou une prise de sang peuvent être réalisés à partir du premier jour de retard des règles. Pour plus d’informations, le jeune peut s’adresser au centre PMS de son école.

 

Voyons ici les différents moyens de contraception :

 

Le préservatif :


Comme dit plus haut, il est le seul à protéger des MST. Il se trouve dans les commerces, en pharmacie, et gratuitement en centre PMS. A toujours avoir sur soi !

 

La pilule contraceptive :


Est prescrite par un médecin, et adaptée en fonction de la personne. Il existe des pilules en continu, qui empêchent les règles, et d’autres avec un arrêt de 7 jours à la fin de chaque plaquette. Elle doit être prise quotidiennement et à heure régulière. Certains médicaments peuvent altérer son efficacité. Il faut également être prudent en cas de vomissements ou de diarrhées.

La pilule contraceptive peut également être efficace contre les douleurs menstruelles et l’acné juvénile.

 

L’anneau vaginal :


Est également prescrit par un médecin. Il s’agit d’un anneau souple qui se fixe autour du col de l’utérus et est efficace durant 3 semaines. L’application, que l’on fait soi-même, peut être désagréable et l’on peut parfois sentir sa présence. Il est possible de le retirer lors des rapports, à condition de le remettre directement après.

 

L’implant hormonal :


Il s’agit d’une petite tigette de la taille d’une allumette qui est placée sous la peau par un médecin. Son efficacité dure 3 ans. Elle peut toutefois provoquer des pertes de sang anarchiques et perturber le cycle, ainsi que provoquer une prise de poids.

 

Le patch contraceptif


Petit patch que l’on colle à la peau, et qui est remplacé toutes les semaines. Il est aussi prescrit par un médecin. Il faut veiller à ne pas le perdre.

 

La pilule du lendemain :


Elle se trouve en pharmacie et sans prescription médicale. Attention ! Ceci est un moyen d’urgence, et non un moyen de contraception ! Elle est efficace à 85% si elle est prise dans les 12h, et à 46% si elle est prise dans 48h. Au-delà de 72h, elle n’est plus efficace. Il faut alors prendre la pilule du surlendemain, qui elle, est efficace dans les 5 jours qui suivent le rapport à risque. Elle est prescrite par un médecin.

 

Dans tous les cas, il est conseillé de s’adresser à un professionnel de la santé. Celui-ci est tenu au secret médical. Le jeune ne doit pas hésiter à venir « prendre ses renseignements » auprès du Centre PMS de son école.

 

En savoir plus : https://www.planningsfps.be/outils-publications/